TocCyclopédie ■ Époques

Arthur Kritikos, un veuf, vivant avec sa fille, son fils et leur nounou, héritent d'une superbe demeure d'un oncle lointain, Cyrus. Celui-ci, féru d'ésotérisme, est mort alors qu'il cherchait à capturer des fantômes...



La maison de l'horreur (1999), remake par par William Malone de La nuit de tous les mystères (1958) de William Castle, a été le premier film produit par la compagnie Dark Castle, fondée par Joel Silver (Matrix (1999)...) et Robert Zemeckis (réalisateur de Retour vers le futur (1985), Forrest Gump (1994)...) afin de produire des films d'horreur aux budgets modestes, notamment en s'inspirant des films de William Castle. La maison de l'horreur ayant connu un succès confortable, les dirigeants de Dark Caste choisirent ensuite de faire un remake de 13 ghosts (1960), un autre film de maison hantée par William Castle. Steve Beck, spécialisé dans les effets spéciaux (Abyss (1989) de James Cameron, Indiana Jones et la dernière croisade (1989) de Steven Spielberg...), est choisi comme réalisateur, bien qu'il avoue ne pas être très à l'aise avec le cinéma d'épouvante : c'est le premier long métrage qu'il dirige. Pour maintenir le budget à un niveau raisonnable (20 millions de dollars), le tournage se déroule au Canada, où les techniciens et les studios sont notablement moins chers qu'aux USA : il commence alors que le scénario n'est pas encore achevé, ce qui entraîne un début de travail chaotique. D'autre part, Steve Beck avoue s'être senti frustré d'avoir été complètement écarté de la rédaction du script, et se dit insatisfait par l'histoire de 13 fantômes. Le rôle principal est tenu par Tony Shalhoub (Galaxy quest (1999) de Dean Parisot, The barber (2001) de de Joel Coen...). A ses côtés, on reconnaît, entre autres, Matthew Lillard (Scream (1996) de Wes Craven, la comédie Supersens (1998) avec Marlon Wayans...), Shannon Elizabeth (American pie (1999) de Paul Weitz, Scary movie (2000) de Keenen Ivory Wayans...), F. Murray Abraham (Scarface (1983) de Brian De Palma, Amadeus (1984) de Milos Forman, Le nom de la rose (1986) de Jean-Jacques Annaud...)...

13 fantômes s'ouvre sur un prologue assez brutal, présentant une chasse au fantôme dans une casse de voitures. Steve Beck y mélange S.O.S fantômes (1984) d'Ivan Reitman pour son équipe de chasseurs professionnels et ses pièges, et Les griffes de la nuit (1984) de Wes Craven pour le présence invisible qui déchiquette et projette ses victimes sans ménagement : cette introduction, plutôt réussie, surprend par sa violence assez débridée, et laisse plutôt bien augurer de la suite du métrage. Puis, en jouant à fond sur une rupture dans le ton de sa narration, 13 fantômes nous présente la famille Kritikos et les tragédies successives qui vont s'abattre sur elle : cette partie, très courte, semble bâclée et négligée (elle sert en fait de fond sonore au générique du film !), et ne parvient absolument pas à nous rendre sympathiques les personnages. On se rend compte, tout au plus, que le script semble chercher à atteindre des publics variés en brassant, de façon irritante, des personnages d'adultes, d'adolescents et d'enfants.

C'est donc cette famille Kritikos qui hérite de la demeure qui va servir de théâtre aux évènements fantastiques de 13 fantômes. Cherchant à contourner les clichés de la maison hantée gothique traditionnelle, poussiéreuse et ancienne, l'équipe du film a judicieusement choisi de s'inspirer de l'architecture contemporaine, notamment du Hall of science à New York, pour proposer un bâtiment entièrement composé de plaques de verre, parfois ornées d'inscriptions gravées, et donc intégralement lumineux et translucide. Ainsi, les mécanismes des ouvertures des portes et des verrous sont toujours visibles. La maison apparaît donc comme une machine inquiétante, complexe, dangereuse et imprévisible. Les fantômes qui vont hanter la demeure, au nombre de douze, ont eux aussi donné lieu à un travail original en matière de direction artistique. L'équipe de maquilleurs KNB (Une nuit en enfer (1996) de Robert Rodriguez, Vampires (1998) de John Carpenter...) s'est chargée de leur réalisation. Comme Hellraiser (1987) de Clive Barker, La maison de l'horreur et The cell (2000) de Tarsem Singh, des œuvres d'artistes du vingtième siècle, comme celles du peintre Francis Bacon ou du photographe Joel-Peter Witkin, ont largement inspiré l'aspect de ses créatures fantastiques. Pourtant, leurs apparences, comme souvent chez les monstres créés par KNB, ont aussi un caractère très graphiques, proche des bande-dessinées américaines horrifiques des années 50.

Avant tout, 13 fantômes souffre d'un scénario très décevant. Pendant un long moment, les personnages cavalent dans la maison où ils se retrouvent piégés, tandis que les fantômes sont libérés un par un et les harcèlent. Le récit fait alors du sur place d'une manière particulièrement énervante pour le spectateur, d'autant plus certains éléments (A quoi sert cette maison ? Pourquoi ce traquenard ?...) restent longtemps extrêmement obscures. Il faut, par conséquent, subir une succession de séquences répétitives, dénuées d'originalité et censées être effrayantes, alors qu'elles ne se révèlent, en pratique, qu'ennuyeuses. Notons au passage que la réalisation, abusant des gadgets permis par le montage numérique (flashs, ralentis/accélérés enchaînés...) est d'une rare laideur, ce qui accentue encore l'impression de négligence émanant déjà de la narration.

Après une séquence d'explication bien tardive, le récit de 13 fantômes finit par se "débloquer" et devient un peu plus intéressant à suivre. Hélas, l'absence d'épaisseur des personnages, les vaines tentatives d'humour, qui arrivent souvent aux moments les moins adéquats, achèvent de rendre 13 fantômes inefficace et bancal.

13 fantômes est donc un film globalement bien peu réussi, dont émane avant tout une impression de fouillis bruyant et inutile. Il faut néanmoins reconnaître que les décors sont assez intéressants, bien qu'on s'en lasse tout de même assez vite. D'autre part certains passages horrifiques sont relativement réussis, comme le prologue, où l'étonnant découpage d'un personnage dans le sens de la hauteur. 13 fantômes est sorti aux USA pour Halloween, précédé d'un battage publicitaire assez intensif, et son budget fut facilement rentabilisé. Bien qu'il ait reconnu que le tournage de 13 fantômes ait été une expérience frustrante, Steve Beck accepta à nouveau de réaliser un film d'horreur pour la firme Dark Castle : Ghost ship, tourné en Australie.

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Un vieux brouillon au fond d'une poubelle en guise de scénar...
■ Docteur Clarendon 16/08/2003
A part l'idée de la machine et de son manuscrit écrit au XVème siècle il n'y a pas grand chose de bon dans ce film... L'intrigue est brouillonne et abracadabrante. Les personnages sont décevant sans profondeur : je pense par exemple aux gamins ou encore à leur nounou qui vraiment pourrait figurer tout au plus dans une comédie américaine bien naze... Le film laisse une impression de gachis généralisé, il y avait pourtant un fond d'idée mais rien n'a été fouillé, on dirait vraiment que ce film a été fait dans une grande précipitation. Pour ma part je n'aime pas du tout le début du film. C'est compliqué, cela ne ressemble à rien, et surtout n'apporte rien à un scénar déjà bien pauvre. L'introduction m'a donc bien gâvé comme le reste du film. Les fantômes sont mieux réussis mais leur utilisation n'est pas adéquate et la peur ou le frisson sont absent tout au long du film. C'est là que le bas blesse car un film d'horreur qui ne fait pas peur ce n'est ni plus ni moins qu'un navet bien réussi ! 3 sur 10 et encore !
Pitoyable
■ Shadow 05/07/2003
Le scénario est à déplorer : nul, aucune invention, les personnages n'ont aucune profondeur, ...
les effets spéciaux et maquillages sont pas mal mais très mal utilisés ! Pourquoi y avoir mis 13 fantomes alors qu'un seul attaque véritablement (en griffant pitoyablement).
La maison est originale, quoique... on préfère Hantise !
Et un navet UN !
■ Fab 03/07/2003
Totalement inintéressant ! Pourtant, j'avais débranché ma cervelle avant de le regarder... Le scénario est minable, les acteurs aussi, les fantômes aussi... Le décor de la maison est in peu original, mais lasse assez vite et les effets gores ne sont pas drôles... Donc regardez plutôt "La Maison du Diable"...
Il est gentil Manu :)
■ Vonv 02/07/2003
Je sors de ce film : pouah pouah pouah !
C'est plat, pétri de clichés, et les 13 fantômes ne font pas peur le moins du monde !

Crédibilité 0...

C'est assez dommage car en y réfléchissant, l'idée est intéressante : les fantômes enfermés... mais il fallait mettre ça dans une maison victorienne glauque au possible et non dans un loft high-tech.
Ce qui le sauve, et qui fait que l'on ne part pas dès le départ, c'est la scène de début qui est violente à souhait... un peu téléphonée, mais ça pouille pas mal :)
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Merci à Monsieur Sandy Petersen !
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